Aurélien
Imbert
Né en 1973 – Vit et travaille à Fourmies (France)
La sculpture d’Aurélien Imbert est une sculpture de la discrétion. À la frontière du meuble et de l’objet de contemplation, ses réalisations ont pour principe de se fondre dans un usage quotidien. Ce n’est d’ailleurs, véritablement, que dans le temps que se révèle la pleine présence de ses réalisations.
Sculpteur d’assemblage, il associe métal, néons, l’entremêlé de bois et plâtre pour produire des objets hybrides, souvent compacts, concentrés. Comme si la sculpture était en train de digérer le meuble, ou inversement. L’un et l’autre sont intimement imbriqués, liés par le goût du détail et de la finition. Ce sentiment est redoublé par l’usage que fait l’artiste de la couleur ; les teintes de bois vernis ou peint ne sont presque jamais opposées, mais comme emboîtées, délimitant des espaces à l’intérieur d’autres espaces.
En équilibre entre les demandes extérieur et l’autonomie de l’œuvre, Aurélien Imbert intervient à la sollicitation de commanditaires. Ce faisant, il répond aux demandes en en créant de nouvelles. C’est un travail qui répond et prend position dans le quotidien des personnes qui vivent avec ses pièces. Mais si l’usage contraint, la contrainte donne forme. La générosité d’Aurélien Imbert se situe justement dans cette capacité à donner plus qu’un usage et une forme ; il donne, à l’intersection de l’un et de l’autre, les moyens de dépasser ce rapport pour laisser la place à une part de mystère et d’à-venir.
Infos pratiques
Bibliothèque du Châtelet
Place du Châtelet 76000 Rouen
TEOR 2 – arrêt Châtelet
Bus : F2, 20, 40 arrêt Tamarelle
Le souffle long et chaud dans ses cheveux ou dans ses cheveux le souffle long et chaud
Cette œuvre en volume est à la frontière de plusieurs domaines artistiques, tel que le design, l’art et l’objet. Cette sculpture d’usage peut être également dévolue uniquement à la contemplation dans son lieu de présentation. Elle est composée de différentes formes, de pleins, de vides, de parties peintes ou vernies afin de créer un jeu de matières, de couleurs et de reflets entre les matériaux utilisés.
« L’œuvre peut servir de socle à des recherches artistiques réalisées avec des habitantes du quartier lors de mes venues à Rouen. L’ensemble de ces éléments questionnent le spectateur sur la notion même de sculpture. Enfin, le texte, faisant partie intégrante de ce projet sert notre imaginaire pour créer notre propre récit. »