Nathalie
Elemento

Né en 1965 – Vit et travaille à Pont-sur Yonne (France)





Le travail de Nathalie Elemento réfléchit sur la notion de « mobilier intérieur » : sur les objets qui nous habitent, les positions mentales que l’on adopte ou qui font que nous sommes capables ou non d’adaptation. Toutes ses préoccupations se rattachent à un travail de volume mais qui se situe dans « l’entre ». L’artiste a travaillé́ sur les constructions et les aménagements personnels (psychiques et physiques) que nous sommes tous amenés à créer pour vivre et survivre.





D’abord au travers du « décorum » et de ses formes puis de ses déformations. Le fond, la forme, le format ou formatage :





« Mes sculptures, écrit Nathalie Elemento, continuent d’explorer l’espace intime lié aux objets, à l’ameublement, à l’architecture l’espace présents dans nos intérieurs tout en interrogeant la question fondamentale du tableau. Il s’agit de proposer une représentation de ces objets en exprimant un repositionnement possible. Une continuité du questionnement des formes et des déformations. »





Ses recherches actuelles réfléchissent la notion de « repositionnable » : du pli, de l’usage à la forme gabarit, aux intervalles des silences (jusqu’à l’écriture braille). Si sa recherche demeure intimement liée au langage, c’est le développement de « la notion de sculpture d’usage » qui se développe non pas au travers de la fiction mais grâce à la mise en place et au travers de la spatialisation (dis-position) des formes ou au gré des transformations, implantations des objets. C’est un travail qui soulève les possibilités du « vivre avec » qui concerne et souligne la possibilité du vivre autrement. D’abord au travers du regard puis à l’aune des possibles usages et de l’approche physique avec la sculpture. Il s’agit d’espaces communs mais qui sont ressentis comme autant de situations particulières. Son travail est un essai de représentation : le contraire d’une mise en scène ou d’une installation. Où l’histoire du regard est celle de la mémoire.  





Infos pratiques

Bibliothèque Parment
Espace du Palais, 1er étage – 8 allée Eugène Delacroix – 76000 Rouen
Métro : station Palais de Justice
Bus : F2, 5, 11, 13 (arrêt Beaux-Arts)
Station Lovélo : musée des Beaux-Arts


« Quelle relation existe-t-il entre une console, une consolation et de l’inconsolable ? Une certaine consolidation nécessaire et la capacité de se réinventer. C’est donner, apporter, recevoir autour de l’architecture, ou au travers d’un simple objet, qui ont en commun tous deux la capacité de se déployer et de donner à voir des points de vue en miroir aux multiples possibilités. Chevets, chaises, armoires ou tables témoignent d’un quotidien que l’on souhaite parfois oublier et d’une époque qui n’est plus. Je les transforme pour leur donner « d’autres perspectives » et leur offrir un avenir différent. Je coupe et je rassemble pour réunir à nouveau. Les consolations sont des possibilités de continuer sous un autre angle, avec des usages et des sentiments renouvelés. »

Contemplate – 2014
Métal, peinture cuite au four

Consolations – 2024
Papier découpé encadré